Tradition québécoise qui revient à chaque automne, journée aux pommes.  Belle promenade dans le verger entouré de montagnes aux magnifiques coloris… quelle oeuvre d’art.

Avons remplis nos sacs de plusieurs variétés de pommes et aussi de poires, en pensant aux délicieux desserts à cuisiner à notre retour à la maison. Nous étions trente à participer à cette sortie automnale. 

Dans l’après-midi, intéressante conférence par un moine de l’Abbaye, le Frère Charbel. Explications sur l’architecture et le fonctionnement du monastère. 

Journée ou nous avons retrouvé notre coeur d’enfant avec des rires et des chants et beaucoup de plaisir. Merci la vie pour cette belle rencontre… à répéter l’année prochaine. 

Danielle Lacroix

 

 

Le 5 octobre, à l’heure où les rameaux d’érable saignent : « Et c’est une splendeur claire que rien n’égale, Sous le soleil penchant ou la nuit automnale. » (Albert Lozeau, L’Érable rouge).

La merveille était aussi dans la salle du Carrefour, avec sa quarantaine d’invité-e-s d’InterFoi et du Carrefour Foi et Spiritualité, regroupés comme des familles autour de tables rondes. La nôtre comptait cinq différents pays africains, représentés chacun différemment par une femme avec sa légende et son regard. Le libano-égyptien a uni sa voix à la québécoise pour faire monter une hymne de louanges. Lire la suite…

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Alexis Gacon,

Voici ce que publiait le journal français La Croix il y a quelques semaines : « Monique Papatie et Renelle Lasalle vivent une amitié inattendue. L’une, issue des Premières Nations, a passé son enfance dans un pensionnat autochtone catholique, où sa culture était bafouée. L’autre, religieuse, a été transformée par sa rencontre avec les cultures de ces Amérindiens du Canada. »

Le 23 décembre dernier paraissait dans les pages du journal La Croix l’article intitulé « Canada : Quand l’amitié transcende les traumatismes des pensionnats autochtones », signé par Alexis Gacon, correspondant montréalais du quotidien français. Il y relate, d’entrée de jeu, cette anecdote : « Monique Papatie garde intact le souvenir de sa rencontre avec Renelle Lasalle, sœur des Saints-Cœurs de Jésus: “Je la trouvais curieuse. Elle me posait beaucoup de questions. J’étais persuadée qu’elle n’oserait pas manger ce que l’on mange ici, de l’orignal, tout ça. Elle m’a surprise !” Sœur Renelle découvre alors la culture autochtone lors d’un séjour [à Kitcisakik] avec des jeunes de Montréal, en 2007, où les deux femmes se croisent. »

Article complet disponible en ligne : article complet la-croix

Auteur : Bernard Ménard, o.m.i.                                                                             Crédit photo : Mathieu Lavigne – Mission chez nous

La nouvelle a fait les manchettes dans tout le pays et à l’étranger : les restes de centaines d’enfants ont été retrouvés dans des cimetières adjacents à d’anciens pensionnats autochtones, grâce à des appareils pouvant lire à travers la couche terrestre.

Des cimetières délaissés depuis plusieurs décennies, sans monuments. Certainement cachés par les anciens responsables, qui « avaient maltraité des milliers d’enfants », comme l’affirmait le rapport de la Commission de vérité et réconciliation en 2015.

Les Oblats, missionnaires auprès des Autochtones d’un océan à l’autre, sont particulièrement visés par ces accusations. Les médias ont présenté la situation comme une action criminelle.

QUESTIONNEMENTS ET RECTIFICATIONS

Depuis cette annonce au printemps, des recherches et des analyses sérieuses ont été publiées, apportant des questionnements et des rectifications. En voici deux majeurs :

  1. L’expression qui a soulevé l’indignation et la colère : « fosse commune ». On sait à quoi fait référence ce terme : des enterrements rapides de cadavres empilés les uns sur les autres, à la suite d’un massacre collectif, comme au temps des nazis ou au Rwanda. Alors qu’ici, les dépouilles avaient été placées les unes à côté des autres, et que les croix de bois avaient pourri ou été enlevées au fil du temps. Un journaliste du National Post, Tristin Hopper, note qu’il n’y a là rien de surprenant ou de caché : « des cimetières délaissés, on en trouvera encore, où sont enterrés ensemble adultes et enfants ».
  2. De quoi sont morts les enfants ? Majoritairement de la tuberculose. Un rapport rédigé en 1920 par le Dr Peter H. Bryce, inspecter médical du ministère des Affaires Indiennes, faisait état des ravages de ce virus dans la population générale et spécialement chez les enfants. Il dénonçait les conditions pitoyables d’hygiène et d’alimentation dans les pensionnats, dues à un sous-financement gouvernemental. Il intitulait son rapport : « L’histoire d’un crime national ». Cela n’a pourtant rien changé aux règlementations défavorables de la Loi sur les Indiens ni au refus de payer le transport des corps des enfants décédés vers leur communauté d’origine.

Une autre journaliste, de Global News, Candice Malcolm, relève « Six erreurs dans les reportages concernant ces sépultures ». Un manque flagrant de vérification des données présentées, qui a provoqué un état de panique et des excès de rage contre « ces assassins », jusqu’au vandalisme et à l’incendie de dizaines d’églises.

En juillet, Le Devoir publiait l’opinion d’un ancien éducateur de pensionnat, Ovide Bastien, qui soulignait la responsabilité des autorités politiques à chaque étape de ce projet insidieux et la tendance à faire reporter le blâme sur les groupes religieux : « Diaboliser [l’Église catholique] afin de se disculper ».

UN GÉNOCIDE CULTUREL

La découverte de ces sépultures a ravivé le souvenir douloureux d’un drame certes très réel qui entache gravement la réputation d’hospitalité de notre pays et celle de la mission des Églises comme gardiennes des valeurs humaines. Dans une vision impérialiste, les dirigeants du pays ont conçu et entretenu le projet d’éliminer les différences culturelles, surtout celles des Premières Nations. Un des moyens privilégiés « de tuer l’indien dans le cœur de l’enfant » fut de les arracher dès leur bas âge à leur famille et à leur communauté, avec des conséquences néfastes sur le développement de la personne. La Commission de vérité et réconciliation parle de « génocide culturel ».

Marquées par cet esprit colonialiste de supériorité culturelle et religieuse, les communautés missionnaires ont soutenu la mise en place et le maintien de ces écoles, comme enseignants ou administrateurs. En plus de leur aveuglement sur la visée politique du projet, elles ont commis des actes de violence physique selon la pédagogie du temps et des abus sexuels (jamais acceptables !). Ce qui a amené les Oblats, entre autres, à demander publiquement pardon aux populations autochtones pour avoir contribué à l’existence même des pensionnats. Dès 1991 en Alberta, 2013 à Montréal et 2018 ici à Notre-Dame-du-Cap lors de la « Rencontre » avec des membres de quatre nations. En 2020, les Oblats ont dénoncé avec force le racisme encore présent en notre temps dans nos institutions et nos mentalités.

DES ÉCRITS, C’EST BEAU, MAIS DES ACTES ?

Impossible de sortir de la crise actuelle sans CHANGER profondément notre regard et nos comportements. Or, cela nous concerne toutes et tous.

Écouter. Le temps est à l’écoute des voix autochtones. Une écoute humble, empathique des nombreux récits de détresse vécue en bas âge et au long de la vie. Une écoute qui sait entendre également les témoignages d’expériences positives vécues en dépit de ce système dévastateur, comme l’ont raconté d’anciens pensionnaires tenant à exprimer leur reconnaissance envers certains éducateurs. Sans nier les effets pernicieux de ce projet, le Chef Robert Joseph, initiateur de Réconciliation Canada, déplore la présentation uniquement négative qui est faite des expériences vécues dans ces écoles.

Rencontrer. Quand on ose se faire proche, sans arrogance, on perd des préjugés injustes et on découvre des qualités de relations et de créativité. Comment ne pas admirer la force de résilience qui incite actuellement ces peuples à se remettre debout, dans une société qui leur était hostile ?

Appuyer. Nous solidariser dans leurs luttes tenaces actuelles pour le respect des personnes et de la Terre-Mère. Exercer des pressions sur les politiciens pour donner suite aux multiples rapports d’enquête demeurés sans action concrète.

Marcher avec. Les Oblats de l’Est du Canada continuent leur engagement envers les communautés innues de la Côte Nord, faisant appel à des confrères venus d’Afrique qui apportent une fraîcheur et une profondeur évangélique à leurs relations pastorales.

Souffrir. Accueillir ce temps d’accusations (parfois injustifiées) comme un passage par la souffrance qui nous rend davantage sensibles aux douleurs sans commune mesure des victimes. Nous sommes tous des blessés, en besoin de guérison et de coresponsabilité. « Si la souffrance t’a fait pleurer des larmes de sang, tu auras les yeux lavés. Alors tu pourras prier avec ta sœur ou ton frère en croix » (Akepsimas).

Espérer. La guérison sera l’œuvre de l’Esprit (le Saint et le Grand Esprit) qui seul peut créer en nous la réconciliation profonde tant souhaitée. À la suite de la mort tragique de Joyce Echaquan, le Grand Chef des Atikamekws, Constant Awashish, appelait de toute sa force le jour où nos petits-enfants vivront heureux ensemble dans un même pays. Vous voulez y travailler vous aussi ?

un texte de Bernard Ménard, o.m.i.

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L’ESPÉRANCE DANS MON GRAND PANIER DE DÉTRESSE 

 

Félix Leclerc

 

Félix Leclerc écrit « J’aurais voulu faire un conte de Noël, mais je n’ai pas d’idées, de ces fraîches idées remplies de grelots comme on en a à seize ans. J’ai le mauvais temps sale, barbouillé et  terreux. J’ai une grande lassitude devant les heures parties, mais en dessous de tout cela, une pâle clarté qui brille comme une lampe sous l’eau : mon enfance, la naissance de Jésus Christ, l’espérance que je retrouve chaque année dans mon grand panier de détresse. » Lire la suite…

Samedi dernier le 16 octobre, un petit groupe du Carrefour s’est dirigé vers Odanak pour une visite au musée. Le Musée des Abénakis est la première institution muséale autochtone du Québec. Il est situé dans l’ancienne école catholique d’Odanak, en bordure de la rivière Saint-François. Notre visite nous a fait découvrir la richesse culturelle de la Première Nation des Abénakis. Son exposition permanente; Wôbanaki et le peuple du soleil levant, nous a littéralement séduites. C’est en passant à travers chacune des saisons que nous avons découvert une riche collection d’objets fabriqués et utilisés par les Abénakis, illustrant leur mode de vie et leurs croyances. Une projection audiovisuelle en deux dimensions nous a été proposée dans le but de découvrir la création du monde selon les Abénakis, sous la forme d’une légende colorée et créative.

Nous avons eu le grand privilège après notre visite au musée de poursuivre nos découvertes en compagnie de Nicole O’Bomsawin qui est membre de la Première nation Abénakise et vit à Odanak son village natal. Elle nous a raconté son village à travers sa famille, ses expériences de militante et ses engagements visant à améliorer la qualité de vie des peuples autochtones. Ce qui l’anime c’est apprendre à se réconcilier avec la nature, qu’elle soit minérale, végétale, animale ou humaine, qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs, parce nous respirons le même air qui voyage autour de la terre.

Depuis quelques années elle rédige des contes afin de faire connaître l’imaginaire, les valeurs et les couleurs de son héritage abénaki. Cette femme authentique et passionnée nous a profondément touché.e.s et interpellé.e.s. Merci Madame O’Bomsawin pour cette belle expérience et pour votre générosité de cœur!

C’est dimanche dernier que le dévoilement de la programmation d’automne a eu lieu entouré de participantes et de participants, démontrant leurs joies de se retrouver enfin. Un automne qui risque fort de susciter la réflexion, le partage, l’interpellation et l’engagement de par la diversité des activités, rencontres, conférences et bien d’autres propositions. (Voir le calendrier sur le site)

Yvon Boutin, conteur, nous a offert un bouquet de mots qui a fait germer en chacun de nous l’envie d’être des embellisseurs-de-vie engagés.  Son personnage, le père La Souche a su nous contaminer de joies et nous toucher profondément par ses histoires remplies de bienveillance au cœur d’une nature avec laquelle on oublie souvent de communier. Il a su ensorceler par la magie de ses mots qui ont chatouillé nos oreilles et qui se sont logés au fond de notre cœur afin qu’à notre tour nous soyons des jongleurs-de-bons et de beaux-mots qui contamineront les gens autour de nous.

 

 

Portant sur la fraternité et l’amitié sociale, c’est un écrit à découvrir et à partager!  C’est à rien de moins qu’une authentique fraternité universelle que nous convie le pape François; à l’instar de saint François d’Assise, auquel il a emprunté le titre Fratelli Tutti (Tous frères); à l’instar du Bon Samaritain de l’Évangile (Luc 10, 25-37), venu au secours d’un étranger dont le peuple méprisait le sien; à l’instar du bienheureux Charles de Foucauld, qui a su se rapprocher des peuples du désert…

C’est le Bon Samaritain, « un étranger sur le chemin » (chap. 2) que le Pape veut remettre sous nos yeux pour surmonter les tentations actuelles. Alors que « des décennies durant, le monde n’a pas semblé  avoir tiré leçon de tant de guerres et d’échecs »

C’est le Franciscain, Lévi Cossette qui vous convie mensuellement, le troisième jeudi soir de chaque mois dans les locaux du Carrefour Foi et Spiritualité à visiter ou revisiter cette encyclique, qui se veut carrément une proposition à embellir notre monde car en fait il est vrai que nous sommes Tous frères!  Le Frère Lévi est le doyen de la fraternité des Franciscains à la Grotte.  Il est présent dans tous les efforts du milieu pour renouveler la foi chrétienne.

C’est donc à ce rendez-vous mensuel que nous vous convions dès le jeudi 16 septembre à 19h00 au Carrefour Foi et Spiritualité avec le Frère Lévi Cossette.

Nous sommes heureux de vous retrouver à nouveau et de vous convier à un bouquet spirituel d’activités qui, nous le souhaitons, vous permettra de vous arrêter, de prendre soin de vous, de vous sentir interpellé, de partager avec d’autres et voire même de vous engager.

Vous êtes donc invités,  Dimanche 12 septembre prochain dès 14h00 à venir découvrir la programmation d’automne comportant ses différentes nouveautés! On peut oser dire que nous nous sommes refait une beauté; nouveau logo, nouveau site WEB, nouveaux collaborateurs et nouvelles animations. C’est sous le signe de la fraternité que nous vous proposons de vivre ce moment ensemble, en présentiel si les consignes de la santé publique nous le permettent.

14h00 Accueil

14h10 Présentation de la programmation, de ses animatrices / animateurs  et de ses nouveautés

14h30 Avec le conteur, contaminateur et tricoteur de temps Yvon Boutin

« Remettre le bonheur au compteur sur notre route! »

15h15 Fraternité

16h00 Fin

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