Avoir le courage de changer les choses ensemble…C’est autour de cet objectif que nous nous sommes réuni.es, le 29 avril, une dizaine de personnes avec Denis Plante et Marc Alarie du Mouvement des Travailleurs Chrétiens, au Carrefour Foi et Spiritualité.

À partir de nos récits fondateurs dont la Genèse et l’évangile de Jean 1 relus dans leur contexte historique, nous avons, au fil de la journée, surmonté notre impuissance face aux défis à relever dans notre monde actuel.

Comment s’impliquer pour changer les choses?

Dans la Célébration de la Parole, au terme de notre rencontre, nous avons été invité.es à dessiner et nommer les gestes que nous posons et qui font une différence dans notre milieu.

Une journée vraiment éclairante et dynamisante pour faire Église ensemble!

 

Claudette Vermette et Lucille Forget

Après le partage d’une bonne pizza et d’un jeu pour détendre l’atmosphère, les jeunes du groupe du Carrefour sont entrés dans une démarche de vie animée par Céline Carrière, Sylvie Courtemanche et Jean-Marc St-Jacques.

Une première partie a permis de rafraîchir notre mémoire sur les grands enjeux de la crise climatique actuelle. Une manière de préciser le contexte dans lequel nous évoluons. Puis, tous ont été invités à mieux cerner les sentiments qui les habitent lors de passages à vivre : de leur pays natal à une terre d’accueil, du primaire au secondaire, du secondaire au cégep, etc.  L’essentiel, diront-ils, en bout de ligne, c’est de se faire confiance et de tisser des liens serrés avec des personnes que nous aimons, tout spécialement les membres de nos familles.  Il n’est jamais facile de prendre son envol si nous n’avons pas confiance en nous, si nous ne développons pas nos talents, si nous ne croyons pas en nos capacités de réaliser de belles choses, voire de merveilleuses choses. Quitter nos certitudes, notre « branche d’arbre » où nous nous sentons bien, suppose de l’audace et la capacité de relever de nouveaux défis. 

Puis, la soirée s’est terminée par une réflexion-partage autour d’un texte du prophète Isaïe : Parce que tu as du prix à mes yeux, que tu as de la valeur et que je t’aime…  Chacun a allumé une chandelle en lien avec une personne qui a du prix à ses yeux. Une manière de vivre en ressuscités à la suite du Christ, illuminant la vie des autres et osant vivre debout.

Nous étions plus d’une quarantaine à célébrer le chemin parcouru par de nombreuses femmes et saluer tout le travail accompli vers l’atteinte de l’égalité. Ce fût également l’occasion de rappeler la fragilité des acquis en matière de droits des femmes et de faire valoir l’importance de l’égalité hommes-femmes entre tous et toutes.

Le slogan de cette année, « Résistances féministes »,  mettait en lumière la nécessité d’agir et de poursuivre les luttes pour une société libre, juste, égalitaire et inclusive.

Nous avons eu le privilège d’accueillir Sœur Marguerite Rivard, qui fût bénévole en pastorale carcérale pendant plus de 30 ans auprès des femmes incarcérées. Elle nous a livré un témoignage empreint d’humanité et d’humilité. Pour elle, si nous changeons notre regard entre ces femmes, tout pourrait changer…

Par la suite, la parole était donnée aux femmes qui étaient présentes! Regroupées autour de chacune des tables, des partages et des témoignages ont suscité des réflexions et fait place à une chaleureuse fraternité.

Nous avons pris le temps de reconnaitre trois grandes pionnières qui œuvrent déjà depuis de nombreuses années à la cause de l’égalité hommes-femmes. Il s’agit de Sœur Pierrette Bertrand, de la communauté des Oblates franciscaines de St-Joseph, de Sœur Gisèle Turcot, de l’Institut Notre-Dame du Bon-Conseil, et de Sœur Lorette Langlais, de la communauté des Sœurs du Bon-Conseil.

Les voix de Marie-Michele et Espérance nous ont séduites au début et à la fin de notre rencontre. Des chants signifiants,  interprétés avec tant d’émotions et de passions nous ont touchés et bercés au rythme des notes de piano joué par Romain. Merci à ce trio musical qui a su agrémenter ce moment.

Et finalement nous avons trinqué à nos avancées et dégusté un gâteau, tout en poursuivant notre quête de mieux-vivre  pour les femmes.

 

Eh bien, je vous confirme que plusieurs jeunes n’étaient pas branchés à leurs téléphones intelligents,  le samedi matin 17 décembre dernier. Les jeunes sont arrivés assez tôt pour bien préparer la fête de Noël et ainsi accueillir des personnes seules et partager avec elles le dîner de Noël du Carrefour Foi et Spiritualité.

Ce samedi matin-là, les jeunes se sont vêtus de costumes de lutins et ont mis la main à la pâte : décorer la salle, dresser les tables, aider aux derniers préparatifs en cuisine, préparer les breuvages, etc. C’est avec une bonne humeur contagieuse qu’ils ont accueilli les premiers invités.

Ce samedi matin-là, les jeunes n’étaient pas branchés à leurs cellulaires… Ils avaient décroché, afin de se connecter à des personnes qui se sentent souvent très seules. Ils se sont connectés à l’accueil de l’autre, à l’écoute, au partage et au don de soi.

Ce samedi matin-là, les jeunes dénonçaient les injustices causées par le manque de liberté d’expression dans de nombreux pays et qui a pour conséquence l’emprisonnement de personnes innocentes.

Ce samedi matin-là, les jeunes se sont levés tôt pour être au service des autres, et offrir généreusement de leur temps et de leur amour.

Ce samedi matin-là, la solidarité entre les jeunes étaient palpables, elles et ils étaient  fiers de se rendre utiles et d’oser rencontrer des personnes qu’ils ne connaissent pas, simplement pour être une présence aimante et stimulante.

Ce samedi matin-là, je me suis retrouvée sur un vrai chemin d’Évangile, car les jeunes découvraient la présence de Dieu à travers les regards et les paroles des gens qui avaient répondu à l’appel.

 

 

 

 

 

 

Cet atelier psycho-spirituel a rassemblé onze participant.es  de plus de 60 ans . Les rencontres programmées aux deux semaines, du 4 octobre au 13 décembre 2022, ont permis à chaque personne d’avancer à son propre rythme  et de développer des liens de confiance pour des échanges vrais et enrichissants.

La métaphore des saisons a illustré le mouvement de la vie avec ses différents cycles ainsi que  les défis avec les ombres et les lumières   qui accompagnent chaque saison  et auxquels on ne peut échapper sans se renier soi-même.  Aussi, la démarche proposée faites de réflexion personnelle, d’échanges à partir de son vécu personnel a été L’occasion de prendre conscience des ressources dont chaque personne dispose pour avancer vers la plénitude de sa vie quels que soient les obstacles, les deuils, les souffrances jalonnant sa route.  Pour ce faire, cela demande un temps d’arrêt et d’intériorisation car si les changements vécus sont visibles à l’œil nu, la transition qui les accompagne se vit à l’intérieur de soi et demande qu’on s’accorde du temps pour accueillir la réalité et intégrer le changement désiré ou non.

Voici quelques prises de conscience des participant.es :

  • Le cycle des saisons nous donne la certitude d’un renouveau malgré les émotions qui nous submergent.
  • Accueillir notre souffrance, nos doutes et le non-sens de ce que l’on vit conduit graduellement au lâcher prise et à la liberté.
  • Dépouillement et détachement sont nécessaires afin de terminer le cycle de la bonne façon et de passer à la saison nouvelle avec force et espoir.
  • La pratique du lâcher prise mène à l’acceptation. En arrêtant de me battre contre l’impossible, mon regard s’ouvre sur de nouveaux possibles.
  • J’apprends à arrêter de répondre « présente » à tous afin d’être présente à moi.
  • Lâcher prise est une clé pour trouver son propre printemps et se réapproprier son pouvoir personnel au quotidien quel que soit son âge et sa situation.
  • J’ai découvert des aspects de moi cachés dans l’ombre. J’apprends à me faire confiance, à reconnaître mes valeurs et oser dire à mon entourage ce que cela m’apporte.
  • Être consciente de toutes les possibilités que la vie m’apporte afin de faire les bons choix. La vie nous amène ailleurs pour le mieux et le développement de notre âme et de tout notre être.

Les transitions ne prennent pas fin avec cet atelier. Le cycle des saisons se poursuit. Le printemps succède à l’hiver et à l’automne. Puis vient l’été. Nous nous installons graduellement dans la nouveauté de la création et la douceur de la vie. Dire cela, c’est affirmer que la vie n’est pas que transition, elle est aussi un temps de réalisation, de stabilité et d’accomplissement.

À cette étape-ci de ma vie, je reconnais que chacune saison a sa beauté et comporte des joies et des difficultés. En même temps, je dirais que ma préférée, c’est « la saison de l’amour » que j’ai découverte graduellement sur les chemins où Dieu m’a conduite.  Cette saison qui fait tant de sens dans ma vie ne relève pas d’un privilège, elle est accessible à tout un chacun et est une  source de  paix et de sérénité.

Chèr.e  ami.e, transitant ou non, sache que « la saison de l’amour» n’a ni âge ni  lieu précis , elle se trouve dans « l’ici et le maintenant » de chacune de nos vies . Ne cherchons pas ailleurs … soyons présentes au présent et notre cœur sera comblé.  

Camilla Martin, animatrice

Sur le sable, multiples pierres y sont déposées. On nous demande de choisir une pierre et d’imbiber, dans cette pierre, nos émotions, nos sentiments, nos attitudes nuisibles à notre évolution au cours de l’année 2022. Après avoir ‘confessé’ à cette pierre nos  ‘égarements’, nous la redéposons sur le sable pour ensuite aller la jeter dans une rivière, dans une forêt…afin de laisser aller ce qui ralentissait notre cheminement.

Ce geste n’est pas une fuite, mais une façon de rester connecté à l’essentiel. Comme dit si bien Antoine de Saint-Exupéry, ce qu’il y a de beau, dans le désert, c’est qu’il cache une source quelque part, et si cette source est le courage, le courage ‘d’être’…qu’est-ce que nos déserts ont à nous apprendre lorsque nous ne les désertons pas? Le désert se présente comme un espace mystique, voire un havre de paix intérieure.

Bref, la découverte du désert est une sorte de confirmation de cette complémentarité, en ce sens où l’observation de l’immensité nous renvoie inévitablement à notre immensité intérieure. ♥

Colette Giard, participante

 

« Écoute ta mère ! »

Il était une fois… Ce n’est pas un conte de Noël !
Dans un jadis pas si lointain, quand la voix parentale s’imposait et déclarait : « Écoute ta mère ! » c’était la fin de toute récrimination, le point final. Finie la récréation, fini même le non-verbal. Le paternel semblait indiquer qu’il cédait toute autorité à la mère. L’appui lui était assuré. Il fallait obtempérer :

«Écoute ta mère ! ». L’ouverture au dialogue a changé la donne et permis l’échange de différents points de vue. L’autorité se
partageait et les jeunes faisaient partie des discussions et des solutions.

« Écoute ta mère ! » devenait, non plus un ordre, mais le meilleur conseil que l’on pouvait recevoir. La mère donne naissance et reconnaît tous ses petits. Elle les accompagne, châtie parfois, mais elle compatit toute sa vie. Personne ne peut tolérer qu’on l’attaque ou qu’on la méprise.

Il est une fois… ce n’est pas un conte !

Les bouleversements se succèdent sur la terre. Incendies, inondations, tempêtes, rafales de vent, tsunamis, réveil des volcans, pollution des océans, sécheresse, chaleur extrême, érosions, dégel… Les conséquences sur les populations humaines sont catastrophiques : les famines, les épidémies, les pandémies, les déplacements, l’itinérance, la pauvreté, l’ignorance… Les guerres éclatent à tout moment dans beaucoup de pays. Les guerres oubliées, les guerres de pouvoir, les guerres de territoire, les guerres froides, les conflits jamais réglés ET les guerres qu’on prépare par l’inégalité des chances, l’accaparement des richesses, le gaspillage alimentaire, l’indifférence aux cris de la détresse humaine.

Mais cette fois, un cri désespéré s’élève : « Écoute ta mère ! ».  C’est la Terre-Mère qui ne peut plus se contenir et qui nous lance des SOS pour secouer notre torpeur. La COP 15 qui se tient à Montréal réunit 196 pays venant de tous les coins de la planète et cherchant des avenues pour arriver à une action concertée. Il ne s’agit pas de sauver la planète, elle a son propre itinéraire depuis des milliards d’années et peut continuer sans nous. Son cri d’alarme exprimé à l’ouverture de la COP 15 veut nous dire que la re-création est menacée et que nous allons aveuglément vers le suicide de l’humanité. « Écoute ta mère ! », voilà l’ultime conseil de notre Mère-Terre. Saurons-nous y croire ?

C’est le temps de Noël, le temps des souhaits de Paix alors que les guerres continueront. En nous, il y a aussi des incohérences guerre-paix. Comment présenter l’Enfant dans la crèche quand tant d’enfants sont dans la dèche ? Comment parler du dénuement quand nous sommes écrasés par nos richesses ? Souhaitons-nous alors l’ajustement de nos paroles et de nos gestes pour nous approcher peu à peu de la
re-naissance souhaitée.

« Écoute ta mère ! »
Denise Brunelle, inspirée par les membres du comité exécutif du Groupe Solidarité Justice

 

La fin de semaine dernière, j’ai participé à un ressourcement au Carrefour dans le cadre du début de l’Avent à partir des textes de Paul aux Corinthiens. Et croyez-moi, j’y ai vu là un appel et un défi similaires à ce que l’on vit en Église aujourd’hui ! Pour Paul, l’Église se devait d’être égalitaire comme l’avait enseigné Jésus-Christ. Paul s’adresse à une communauté très cosmopolite (milieu de migrants, Orient, Égypte, etc.) dont seulement 0,04% est chrétienne. Cette réalité ressemble drôlement à la nôtre aujourd’hui. Paul implore sa communauté de tenir compte des différences de chacun en respectant leur origine et leur statut social et leur propose :

D’apprendre à faire corps,

de bâtir un projet commun,

d’annoncer l’Évangile à tous.

Paul nous invite à tout oser pour le Royaume de Dieu, et tendre plus fortement à une communion pleine et visible entre les chrétiens. Paul partage à sa communauté que chacun porte des trésors dans un vase d’argile. Cette métaphore illustre les fragilités, susceptibilités, jugements, etc. qui rendent nos relations difficiles. En sachant que nous pouvons briser le vase d’argile, adoptons une posture de bienveillance et d’accueil envers celles et ceux qui nous entourent. Empruntons un chemin neuf à partir d’un projet commun concret qui favorisera de faire corps ensemble.

Merci au prêtre Denis Plante, qui a su actualiser les textes de façon phénoménale. Merci également à Marc Alarie du Mouvement des travailleurs chrétiens, qui a animé avec un dynamisme et un rire contagieux. Les participantes étaient toutes très ravies de cette journée vécue ensemble.

 

Sylvie Courtemanche

Directrice, Carrefour Foi et Spiritualité

Le 23 novembre, des participant.e.s du groupe de jeunes du Carrefour se sont rassemblés pour une soirée spéciale : cuisiner des biscuits de Noël qui seront remis lors de la fête de Noël du Carrefour, une fête regroupant des personnes seules.  Quel beau moment !  Tous ont mis la main à la pâte, tout en parlant de ce qu’ils vivent avec beaucoup d’humour et de tendresse.

Puis, un moment de réflexion animé par Sylvie Courtemanche et Jean-Marc St-Jacques a permis de réfléchir à l’importance de servir la vie. Il n’y a pas de gestes inutiles, reconnaissons-nous. Développons nos regards pour voir le beau du monde et découvrir là où nous devons nous engager pour transformer notre terre en un lieu de dignité pour tous et toutes.

 

 

Un beau moment au Carrefour Foi et Spiritualité

Le dimanche 16 octobre 2022, plus d’une cinquantaine de personnes   ont participé à la 4ème journée de la merveilleuse exposition d’art tenue au Carrefour,  intitulée   ‘ Raconte-moi l’Afrique’ par Ghislaine  Dubé, s.m.n.d.a.  La salle d’exposition avait été préparée avec la collaboration de Guy Mushagalusa  Chigoho, fondateur et directeur général de l’Afromusée situé au 533 rue Ontario Est, Montréal.

L’expérience a commencé dès 11 h 30 lorsque les visiteurs visionnaient les 24 tableaux constitués d’acryliques et de mosaïques, œuvre  de Ghislaine, inspirée par le Burundi, par l’Algérie,  ainsi que par l’art autochtone du Canada. Ghislaine faisait le tour de la salle et répondait aux questions. Le thème du cercle de vie  dominait avec des représentations de femmes, d’enfants, de danseurs et tambours,  peints de couleurs où le noir, le brun, le rouge et l’argile grise, prédominent.

La directrice, Mme Sylvie Courtemanche,  a présenté l’artiste en évoquant  son parcours missionnaire et son travail de professeure d’art.  Ensuite, elle l’a invitée à se raconter. Alors, nous avons appris qu’elle est née à La Broquerie, au Manitoba, dans une famille d’agriculteurs avec une grande ferme. Les 12 enfants, six filles et six garçons, ont grandi dans l’entraide, le travail et le sport. Très jeune, Ghislaine  a  senti l’appel de l’Afrique. Il y eut particulièrement ce film qui montrait une petite africaine aidant un adulte aveugle; cette image  a touché profondément son esprit et son cœur et fut semence de vocation.   De plus, deux de ses oncles étaient déjà Missionnaires d’Afrique…

Avant d’aller dans la grande salle pour l’excellent repas de couscous,  deux toiles cadeaux  choisies par l’équipe du Carrefour ont été  « paradées » dans la pièce  parmi les  exclamations  admiratives  des spectateurs! L’une,  justement intitulée : Cercles de vie et l’autre,  Rencontre africaine et autochtone, exprimaient bien l’interconnexion de tous les êtres.

Le délicieux couscous africain  et les desserts traditionnels marocains,   préparés  par Abdel et Hakima et servis  avec attention par trois  amies marocaines,  ont créé une atmosphère magique  mêlée de traditions, d’odeurs et  de cultures. Le summum fut atteint  par Abdel,   versant de haut et avec élégance,  le thé à la menthe à chaque  invité,  dans  le style  fascinant de cet ancien cérémonial.

Ce fut une expérience magnifique suscitant  la joie de nous rencontrer  à nouveau et  nous donnant l’occasion de partager   nos défis et  nos espoirs dans un endroit très convivial. Un grand merci à tous ceux et celles qui ont tout fait pour rendre cet événement mémorable.

Sr Rita Toutant

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